Le sextage, phénomène émergeant, est la création, l'envoi ou la réception de photos ou vidéos de nudité partielle ou totale ou d'actes sexuels. Ces messages ou ces publications sont rédigés dans un langage sexuel au moyen de cellulaire, d'Internet ou de toute autre dispositif de communication numérique. Autant les garçons que les filles s'adonnent au sextage.

À la base, la majorité des cas de sextage prennent naissance à même une relation amoureuse.

L'autoexploitation juvénile se définit comme le fait, pour une personne âgée de moins de 18 ans, de créer et de transmettre ou de partager avec d'autres jeunes, par l'entremise d'Internet ou d'appareils électroniques, des photos et/ou des vidéos à caractère sexuel.

• Pour plaire, séduire ou attirer l'attention
• Pour lancer ou relever des défis, ou encore pour rire
• Par contrainte ou parce qu'ils se sentent obligés (insistance, leurre, menace, extorsion, etc.)

Peu importe les raisons qui poussent un jeune à sexter, il est impossible de savoir où se retrouveront les photos et les vidéos partagées dans le cyberespace. Elles peuvent être vues ou visionnées des centaines de fois par des personnes et devenir virales. Les conséquences du sextage pour le jeune peuvent être nombreuses.

En droit criminel canadien, l'autoexploitation juvénile constitue une forme de pornographie juvénile. En adoptant ce comportement, les adolescents s'exposent à la commission des infractions criminelles suivantes :

• Production de pornographie juvénile
• Distribution de pornographie juvénile
• Possession de pornographie juvénile
• Accès à la pornographie juvénile

Réconfortez-le

• Réconfortez votre enfant en lui disant que vous surmonterez cette épreuve avec lui et qu'il n'est pas seul.
• Communiquez avec l'école de votre enfant.

Établissez les faits

• Demandez à votre enfant de décrire les images qu'il a envoyées, à qui il les a envoyées, de quelle façon, à quel moment et à quel endroit les images ont été publiées ou diffusées.
• Ne cherchez pas à voir les images. Il est dans l'intérêt de l'enfant de limiter le nombre de personnes qui verront les images.

Voyez ce que l'école de votre enfant pourrait faire à son niveau

• Examinez les démarches concrètes que l'école peut entreprendre rapidement.

Faites retirer les images

• Si les images sont accessibles en ligne (par exemple, sur un site de médias sociaux), utilisez l'option « Signaler un abus » à la plateforme sociale.
• Lors du signalement, précisez que :
• vous êtes le parent de la personne qui figure sur les photos / vidéos;
• cette personne n'a pas 18 ans;
• les images ont été mises en ligne sans son consentement.

Impliquez votre enfant

• Veillez à ce que votre enfant connaisse et comprenne les étapes à venir. L'objectif est de faire en sorte qu'il se sente bien outillé et partie prenante de la solution.

Faites valoir l'importance des amis

• À cet âge, les amis sont très importants. Ils peuvent apporter une aide précieuse à votre enfant.

Demandez une aide professionnelle

• Demandez une aide professionnelle pour votre enfant, au besoin.

Intervenez immédiatement

• Agissez rapidement afin que votre enfant comprenne que vous prenez la situation au sérieux. Demandez-lui de livrer sa version des faits.
• Limitez les dégâts. Assurez-vous que votre enfant efface toute photo/vidéo numérique de nature exploitante en sa possession.

Déterminez le degré de responsabilité de votre enfant

• Faites comprendre à votre enfant qu'il doit assumer la responsabilité de ses gestes.

Développez l'empathie chez votre enfant

• Expliquez-lui comment vous vous sentez par rapport à son rôle dans l'incident d'autoexploitation juvénile et pourquoi vous vous sentez ainsi. Faites-lui comprendre que son comportement peut causer des préjudices à d'autres personnes.

Demandez une aide professionnelle

• Demandez une aide professionnelle pour votre enfant, au besoin.